Dossier

24/01/2010 18:51

1) L’histoire et les mutations


Le 9 octobre 1945, le gouvernement de coalition des socialistes et des communistes crée le « chef de classe ». Le chef de classe était «chargé de la bonne tenue morale de la classe (lutte contre le mensonge, le copiage, la tricherie, la grossièreté des propos) et de la bonne tenue matérielle (propreté aération, décoration, rangement des cartes, bon état du matériel». Même si le rôle du chef de classe n'était pas apprécié des élèves, le statut est une révolution dans l'histoire des relations entre élève et professeur, car désormais, les élèves avaient un représentant.
Ce n’est que dans les années 1960, que le chef de classe devient le délégué de classe dont la fonction est purement représentative. Une démocratie est enfin mise en place pour les collégiens et lycéens qui peuvent siéger au Conseil d’Administration et ainsi influer sur les décisions de l’établissement.
En 1964, le Conseil Supérieur de l’Éducation voit entrer 3 lycéens grâce à la loi sur la composition de celui-ci.
Les années 1990 sont dites tournantes pour la démocratie lycéenne. L’élection de la Droite au pouvoir avec ces promesses de réforme vont vite finir en mouvement lycéen, où la naissance de syndicat lycéen voit le jour comme l’UNL et la FIDL. En 1993, un mouvement lycéen d’ampleur voit le jour en France et permet aux lycéens de prouver qu’ils avaient leur place dans la vie politique française en ayant des revendications. Suite aux négociations entre les lycéens et la classe politique, le Conseil National de la Vie Lycéenne (CNVL) est crée.
En 1995, après deux ans de calme, les lycéens sont de nouveau dans la rue à cause d’un « Contrat Jeune » qui prévoyait entre autre un salaire minimum jeune bien en dessous du salaire minimum légal (SMIC). François Bayrou, ministre de l’Éducation Nationale et le Ministre du Travail convoquent les syndicats lycéens et les élus du CNVL à la table des négociations. A la fin des négociations, le Conseil Académique de la Vie Lycéenne (CAVL) apparait et devient une nouvelle instance lycéenne.

La victoire de la Gauche aux élections législatives de 1997 fait naître de l’espoir pour les syndicats lycéens. En 1998, les lycéens ne seront pas écoutés et seront encore obligé d’aller manifester dans la rue. Le ministre de l’Éducation Nationale Claude Allègre convoque les syndicats lycéens et le CNVL à la table des négociations et ainsi le Conseil des délégués à la Vie Lycéenne (CVL) est crée.

 

2) La démocratie Lycéenne de nos jours


Ce système sera généralisé dans tous les lycées par décret en mai 2000 par le ministre de l’Éducation Nationale Jack Lang pour la rentrée 2000.
La démocratie lycéenne depuis sa généralisation en 2000 dans tous les lycées évoluera encore après :
- en 2001, la demande du CNVL qu’un élu du CVL soit membre de droit au Conseil d’Administration (CA).
- en 2002, le Vice-président du CVL est crée.
- en 2004, le Conseil Territorial est créé par Luc Ferry. Un lycéen issu du CNVL y siège.
- en 2009, lors des élections des lycéens au Conseil Supérieur de l'Éducation, l'UNL remporte les trois sièges réservés aux lycéens. Cela ne sera qu’un fait d’une courte durée à cause des magouilles réalisées à l’UNL pour ces élections internes et maintenant l’UNL a deux élus et le troisième élu est Habib Bekhti, qui est le président du Syndicat Général des Lycéens.

 

3) Un système à évoluer


La Démocratie Lycéenne n’est pas un système parfait car elle comporte de nombreuses failles comme un fonctionnement par décret renouvelé par des décrets successifs tous les deux ans. Elle devrait être inscrite dans le Code de l’Éducation.
La Démocratie Lycéenne existe qu’à titre consultatif et n’a donc aucun pouvoir décisionnel, ce qui accorde aux proviseurs des lycées de faire ce qu’ils veulent avec le CVL comme réunir le CVL peut souvent ou encore bloquer des projets. Le CAVL et le CNVL ne sont pas épargnés car les réunions sont trop éloignées rendant l’instauration des projets lycéens long. Un problème majeur existe, c’est que les lycéens ne sont pas tenus et informé sur la Démocratie Lycéenne, ce qui provoque un taux de participation faible et qui rend inutile les instances lycéennes aux yeux des lycéens.

 

Le Syndicat Général des Lycéens propose :


- que les instances lycéennes deviennent décisionnelles
- que des cours sur la Démocratie Lycéenne soient réalisés en ECJS.
- que le CAVL doit être composé d’un représentant par lycées afin de rendre crédible la Démocratie Lycéenne.

Dossier réalisé par Florent VEILLON, Délégué National à la Démocratie Lycéenne – 2010

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